Date de réalisation : 7 Juin 2007
Lieu : Toulouse, centre-ville.

Voyage en avion de Paris à Toulouse. Ensuite, je prends le bus.

Dans la première agence visitée, on m'annonce que le marché est en forte chute. Reprenant les informations diffusées dans les journaux parisiens, je conteste en invoquant "le ralentissement de la hausse des prix".

L'agent immobilier, parfaitement honnête et certain de ses informations, se connecte à l'espace privé d'un grand site d'annonces immobilières en ligne. Dans cet espace privé, l'agent immobilier accède à des statistiques détaillées concernant son agence immobilière en ligne et les annonces publiées, notamment le nombre de visualisations par mois. Notez qu'aucune information concernant le grand Toulouse ou la France entière n'est disponible. Il s'agit uniquement d'une agence immobilière à Toulouse, choisie au hasard.

Après un bon début d'années, les chiffres du site de petites annonces en ligne font état d'une forte chute des "vues" en Mars, Avril et Mai 2007.

Habituellement, le marché évolue en dents de scie, mais dans des volumes supérieurs à 15.000 vues par mois. Dans le cas présenté, la chute est brutale, avec des vues de 10.000, 8.000 puis 6.000 par mois. C'est comme si les clients de Toulouse avaient déserté l'internet. Il y aurait désormais trois fois moins de demande. La pénurie, c'est fini. Cette vidéo ne remet pas en question l'avenir d'Internet, bien au contraire.

Ce n'est pas un signe de la crise d'internet et du site de petites annonces (au contraire), mais plutôt un baromètre de l'intérêt des clients pour l'immobilier.

Date de réalisation : 7 Juin 2007
Lieu : Toulouse, centre-ville.

Après l'annonce de la chute brutale du marché, nous tentons de vérifier l'information de la vidéo Toulouse (1), chute brutale. Je visite au hasard une agence immobilière.

L'agent immobilier évoque 5 mois complètement creux. Un agent immobilier ouvre son agenda. Certaines semaines, il n'y aurait presque aucun appel téléphonique. Certains jours, aucune visite. Pour preuve, l'agent immobilier évoque les statistiques d'un site de petites annonces sur Internet, mais sans citer de chiffres. On dirait que les clients ont déserté Internet. Actuellement, la fréquentation de l'agence serait comparable à un mois d'Août. Attention : il s'agit d'une agence, pas de l'ensemble de Toulouse.

D'après l'agent immobilier, la conjoncture serait caractéristique d'une année d'élection présidentielle ...

Dans cette conjoncture molle, comment fixer le "prix du marché", puisque le marché semble avoir disparu. L'agent immobilier reconnaît le problème. Même en baissant les prix, un vendeur ne serait pas certain de vendre. D'après l'agent immobilier, il ne servirait à rien de baisser les prix ... Il faudrait attendre que le marché redémarre ... en septembre peut-être.

Date de réalisation : 7 Juin 2007
Lieu : Toulouse, centre-ville.

Un agent immobilier me renseigne :
* Coup de frein brutal en Mai 2007 sur Toulouse.
* Les visites sur le site Internet seraient passées de 100.000 à 60.000 par mois.
* L'agence fait partie d'un réseau de 10 agences dans toute la France. Il confirme la crise dans toute la France.
* Paris serait également touché. Le marché parisien serait très calme ...
* Le vendeur n'a réalisé aucune vente en Mai 2007, alors qu'il avait l'habitude de faire 3 à 4 ventes par mois.
* Il y a des visites, mais aucune (ou très peu) de ventes.
* Même en baissant les prix, impossible de vendre. Les clients auraient disparu.
* Certains produits de standing, qui seraient restés 1 semaine en vitrine en temps normal, seraient invendus.
* Aucun appel téléphonique. Le téléphone sonne uniquement pour des locations.
* Les élections et les nouvelles mesures n'ont aucun impact.
* La vitrine ne présente qu'une faible partie du stock. Au total, l'agence disposerait de 150 à 200 biens en stock sur Toulouse !
* Certains propriétaires ont des prêts relais sur le dos et font des baisses de 50.000€ à 60.000€ sur des appartements.

L'agent immobilier n'informe pas les clients cherchant un bien du retournement du marché.
Seuls les vendeurs sont mis au courant.

Date de réalisation : 7 Juin 2007
Lieu : Toulouse, centre-ville.

Je visite au hasard une agence immobilière.

Nous découvrons que :
* L'agence immobilière commercialise des produits anciens (son métier de base), mais également des logements neufs.
* Les produits neufs sont des produits de défiscalisation.
* Les prix baisseraient sur certains biens (ex : les appartements 100 m2).

Je soutiens qu'on construit peu à Toulouse, un marché de pénurie. L'agent immobilier m'ouvre un grand blacard, plein à craquer de documentation. Il s'agit des plaquettes et plans des logements neufs commercialisés par l'agence.

Un grand moment surréaliste.

Par la suite, l'agent immobilier m'écoute, mais sans participer pleinement. Le marché sortirait de sa léthargie. Par contre, les prix ne progresseraient plus.

Mon avis : les constructeurs n'arrivent plus à commercialiser leurs logements en utilisant leurs propres forces de ventes ... Ils font appel à des agences immobilièrse. Le marché ne tiendrait plus qu'à quelques mesures de défiscalisation, c'est à dire serait cliniquement mort ...

En outre, la commercialisation de logements neufs n'est pas le coeur de métier de l'agent immobilier. L'agent indique vendre "principalement" du neuf. Une explication possible : les prix dans l'ancien seraient déréglés, beaucoup trop chers par rapport à la réalité de la demande.

Date de réalisation : 7 Juin 2007
Lieu : Toulouse, centre-ville.

Dans une rue, je suis attiré par une vitrine pleine à craquer de biens immobiliers anciens, affichés dans la vitrine d'un promoteur.
Je décide alors de visiter l'agence, en me présentant comme un investisseur naïf.

Un grand moment !

Le commercial me reçoit et m'informe de l'état du marché :
* Depuis 1993, le promoteur a livré une centaine de programmes, souvent en défiscalisation (ex : Périssol).
* Actuellement, 15 programmes seraient en cours de réalisation.
* Dans certains programmes, jusqu'à 200 logements.
* Les Toulousains comparent les prix et achètent du neuf de préférence à l'ancien. De nouvelles normes écologiques, très contraingnantes, favorisent le neuf.

L'agent immobilier n'informe pas les clients du retournement du marché.

Mais il y a mieux : l'activité de revente de l'ancien est un service offert aux investisseurs qui ... revendent.

Et visiblement, il y a foule pour revendre.