Les Super-Héros de l'immobilier à Marseille (part 3) : le téléphone pleure

Date de réalisation : 24 Mai 2007
Lieu : Marseille, bord de mer.

Quel crédit apporter aux prix affichés en vitrine et aux journaux gratuits de publicité ? Pour le savoir, nous inventons un canular (ma mère vend, nous sommes en indivision) et rendons visite à un agent immobilier de Marseille.

A notre grande surprise, l'agent immobiier nous apprend que le téléphone a cessé de sonner. Quand un bien est surévalué de 10.000€, aucun appel téléphonique. Les clients sont essentiellement des locaux, pas d'étranger.

Les vendeurs sont au courant des difficultés du marché, mais l'agent immobilier nous confirme qu'il se garde bien d'en informer ses clients.

Et les prix affichés dans tout cela ? Il n'y a pas de miracle, ce ne sont pas les vrais prix :

* Quand un bien est correctement évalué par l'agence immobilière et correspond à la capacité de financement des acquéreurs, il se vend rapidement. Mais visiblement c'est la rareté, sinon l'agence ferait beaucoup de ventes, ce qui n'est pas le cas.
* Quand le bien est surévalué par le vendeur, le bien reste affiché à des prix délirants et ne se vend pas.

Mon avis : les prix hors-marché dans des journaux gratuits et en vitrine sont des effets d'annonce, sans consistance réelle. Les prix affichés sont pipeaux. Doit-on encore lire les gratuits ?

Egalement, on peut se poser la question de l'avenir commercial des biens affichés en vitrine à des prix surévalués. L'atterrissage des biens surévalués risque d'être compliqué et pourrait faire très mal.