L'encyclopédie Wikipedia définit la financiarisation comme le recours au financement et en particulier à l'endettement.
En tant que produit financier basé sur l'endettement, la défiscalisation comporte des risques :
Pour les ménages : le risque de moins-value pour l'acheteur existe. Parfois, la défaillance d'un placement défiscalisé peut conduire à une saisie, voire un double-saisie (domicile principal). Les ménages perçoivent mal les risques d'un pur produit financier de pierre-papier.
La financiarisation des produits est facilitée par la vente d'assurances contre les impayés de loyer, courant sur une durée de 12 mois. A notre avis, cette garantie est une mauvaise idée car elle éloigne l'acheteur des réalités du marché.
Pour les professionnels, il existe également un risque de décalage conjoncturel. D'un point de vue macro-économique, les aides défiscalisées sont perçues comme un don et peuvent provoquer un anticipation des achats, voire des achats inutiles.
En son temps, la baladurette avait provoqué deux années de forte croissance du marché automobile, suivies par plusieurs années de déprime. Ce décalage est un réel danger pour les industries du bâtiment, pour les banques et les organismes financiers.
Les dispositifs de défiscalisation rendent le coût de l'immobilier plus opâque :
Aucun économiste ne connaît réellement le coût final de cette politique de remise d'impôts, surtout en cas de crise économique.
Les ménages sont généralement incapables de prendre des décisions informées, tant les calculs de rentabilité sont complexes.
Il en résulte des opinions diverses, exprimées ici sous forme d'hypothèses :
Pour certains, l'immobilier défiscalisé serait une forme d'immobilier social déguisé en mesure fiscale. A terme, certains biens immobiliers défiscalisés seraient versés dans le parc HLM, ces investissements se révêlant catastrophiques. Cette hypothèse est plausible dans certaines villes de province, où le parc de logements défiscalisé est trop important.
Pour d'autres, l'immobilier défiscalisé serait une pure arnaque, au même titre que la crise des Suprimes aux Etats-Unis. Cette hypothèse est plausible quand on connaît le détail des techniques de vente et de production de logements.
Enfin, et c'est notre avis, l'immobilier défiscalisé serait dictée par les lobbies, et provoquerait au final une catastrophe économique allant bien au delà de l'immobilier. Dans ce dernier cas, il reste toujours l'espoir d'un sursaut et d'une prise de conscience des dégâts occasionnés.
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