Pour l'INSEE, un ménage désigne l'ensemble des occupants d'un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut être composé d'une seule personne.
Sur le premier graphique, on voit que plus de 33% des logements sont occupés par des personnes seules. En 1970, ce chiffre était de 20%. La prédominance de ménages composée d'une seule personne est un fait radicalement nouveau.
Graphique : Répartition des logements selon le nombre d'occupants
Source : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1153/graphiques.html#graphique1
Les professionnels de l'immobilier prétendent que la crise du logement serait liée à la hausse des divorces. Ce n'est pas notre avis, car chacun sait que les divorces sont souvent suivis d'une recomposition familiale, qui ne fait pas nécessairement l'objet d'un enregistrement. Sans faire de jeu de mot, la recomposition familiale est souvent la cause des divorces, pas la conséquence des divorces.
Sur le deuxième graphique, on peut constater que très peu d'hommes et de femmes de moins de 40 ans vivent seuls. A 40 ans, seules 10% des femmes composent une famille monoparentale.
Graphique : Répartition des hommes et des femmes selon leur mode de cohabitation en 2005
Source : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1153/graphiques.html#graphique2
A la lecture de ce graphique, il semblerait que les ménages composés d'une seule personne soient majoritairement des ménages de personnes âgées (personnes seules, hors famille). Le vieillissement de la population serait la véritable raison de l'augmentation du nombre de ménage en France. On voit une tendance très nette à partir de 65 ans.
Ce constat est révolutionnaire, car un part importante de logements sont potentiellement libérables à plus ou moins courte échéance :
- Downsizing (vendre un grand logement pour emménager dans un petit logement (vieillissement).
Transmission des logements entre générations (vente, successions).
Selon ces hypothèses, le besoin en logement serait bien inférieur aux prévisions alarmistes des lobbyies immobiliers, qui nous prédisent une crise perpétuelle du logement. En France, à brève échéance, le besoin en logement pourraît être totalement nul. En effet, on ne peut pas repousser la durée moyenne de vie perpétuellement. Il faut bien que les générations se renouvellent.
La France rejoindrait alors l'Allemagne, le laboratoire démographique et immobilier de l'Europe. En Allemagne, on continue à construire de nombreux logements neufs (adaptés aux normes et besoins modernes) et il se créé un stock incompressible de logements inoccupés (anciens), qui pèse durablement sur les prix. La France se trouverait alors dans une situation de crise perpétuelle du logement, mais d'un type nouveau : un excès de logements inoccupés, des prix durablement bas.
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