France - Le moniteur expert

Le secteur du BTP en France traverse une période difficile, marquée par une baisse significatives des mises en chantier et les prises de commande dans les travaux publics. Néanmoins, quelques signaux positifs demeurent, notamment dans le segment de l'entretien-rénovation. Une situation qui reste toutefois contrastée selon les territoires.

Après un mois de septembre difficile, le secteur des Travaux Publics connaît un rebond en octobre. Cependant, cette reprise demeure marquée par de nombreuses incertitudes. Entre intempéries et instabilité politique, les entreprises doivent jongler avec une gestion de chantiers compliquée, tandis que les projets futurs restent soumis à une dynamique imprévisible.

En 2024, le secteur des matériaux de construction a subi une contraction marquée, reflétant la crise immobilière persistante. Les granulats et le béton prêt à l’emploi (BPE) ont enregistré des baisses historiques de production, avec des volumes estimés à 304 millions de tonnes pour les granulats et 33 millions de m³ pour le BPE. Bien que des signes de reprise du marché immobilier soient attendus pour 2025, la diffusion de cette amélioration vers le secteur de la construction pourrait être lente. De plus, les incertitudes politiques pourraient continuer à peser sur l’activité des matériaux, rendant probable une stabilisation au mieux, voire un recul supplémentaire pour le BPE.

Le marché de l’amélioration-entretien continue de ralentir, enregistrant une hausse annuelle de seulement +0,8 % au troisième trimestre 2024, contre +1,1 % au trimestre précédent. Ce fléchissement s’explique en grande partie par la baisse marquée du secteur non résidentiel, dont la croissance a été réduite de moitié, passant de +3,7 % au deuxième trimestre à +1,8 % au troisième. En revanche, le secteur du logement montre une légère accélération, bien que sa progression reste modeste, atteignant seulement +0,5 %.

Quelques changements interviennent en ce début d'année pour les entreprises.

Confrontés à une crise sans précédent, ces professionnels multiplient les initiatives pour sortir la tête de l'eau : partenariats avec les collectivités, décarbonation, diversification…

Un important appel d'offres, émis le 31 décembre dernier, permettra de lancer les premiers projets de capture et de stockage de carbone (« CCS »), conformément à la feuille de route française en la matière établie cet été. Les initiatives éligibles doivent représenter un montant d'aide total supérieur ou égal à 20M€.

Le gouvernement a indiqué que les aides financières pour l'embauche d'un apprenti seraient maintenues pour toutes les entreprises en 2025, mais que leur montant serait abaissé.

Le nombre de permis de construire accordés pour des logements a baissé de 5,7% en novembre par rapport au mois précédent, selon les données provisoires publiées le 30 décembre 2024 par le gouvernement.

Promis par Emmanuel Macron lors de son déplacement sur l’archipel touché le 14 décembre 2024 par le cyclone Chido, le projet de loi d’urgence pour Mayotte a franchi l’étape du Conseil d’État, le 22 décembre, et pourrait être présenté en Conseil des ministres vendredi 3 janvier. Les principaux leviers envisagés sont le droit de l'urbanisme et de la commande publique.

Un partenariat d'innovation permet à la PME de l'Hérault de concevoir et produire une nouvelle forme de constructions modulaires.

Le premier ministre a présenté une série d'actions à mener dans les plus brefs délais et dévoilé les contours de son plan, baptisé « Mayotte Debout », pour reconstruire le département dévasté par le cyclone Chido.

La dispense de procédure jusqu'à 100 000 euros H.T. pour passer des marchés publics de travaux est prorogée d'un an. Elle doit désormais prendre fin le 31 décembre 2025. A moins qu'elle ne soit entre temps pérennisée.

Alors que la transition écologique nécessite un niveau d’investissement supplémentaire de plus de 100 Md€ bruts à horizon 2030, le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) liste les leviers d’actions les plus réalistes pour le bâtiment, principal émetteur de gaz à effet de serre.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre en France montre des signes de ralentissement en 2024, avec même une légère hausse au troisième trimestre, portée par le bâtiment et les transports. A l'inverse, le secteur de l'énergie contribue toujours à la dynamique de baisse.