France - Le moniteur expert

L'arrêt brutal de l'A69 sonne comme un avertissement. Et si le réseau routier français avait atteint son apogée ? Et si, désormais, les travaux ne se résumaient qu'à de l'entretien et de la maintenance ? En pratique, ce recentrage sur l'existant a déjà produit ses effets, dans les entreprises comme chez les donneurs d'ordres. Une transition des métiers de la route qui s'accompagne aussi d'évolutions contractuelles, d'innovations techniques et, cela va sans dire, d'interrogations financières.

Le groupe a dévoilé un chiffre d’affaires global de 2,6 Mds€ en progression de 1 % sur un an. Sur son marché domestique, après avoir dépassé le milliard d’euros en 2023, il progresse encore de 2 %.

Pour entretenir leur réseau, les maîtres d'ouvrage disposent de différents outils, dont le marché global de performance, très peu utilisé.

Si les entreprises de TP redéploient leur expertise sur d'autres infrastructures tels les EPR et le rail, leurs métiers routiers se concentrent sur l'entretien du réseau.

D’après le bilan 2024 de Constructys, l’activité formation des employeurs du secteur, victime de la conjoncture économique, accuse une baisse de 2 %. Les entreprises maintiennent en revanche le cap concernant l’apprentissage.

A l'approche du grand débat national promis par Matignon, la filière hydrologique présente son addition : il manque 13 Mds € par an pour le grand et le petit cycles.

Après une année 2024 qualifiée de « catastrophique » par le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, les mesures prises en faveur du logement dans le cadre de la loi de finances 2025 devraient offrir une bouffée d’oxygène au secteur, sans pour autant totalement inverser la tendance dès cette année.

Face à la dégradation de la qualité de l’eau potable provoquée par les pesticides et les polluants éternels, la Fédération nationale des collectivités concédantes et des régies chiffre l’augmentation des coûts de traitement à 50 % dans les dix ans à venir. Elle évalue les besoins de financement supplémentaires à 14 Mds€/an.

L'organisme certificateur des bâtiments tertiaires mise sur le patrimoine public et la rénovation, ainsi que sur le développement de sa présence à l'international.